Comment le Japon a influencé notre routine beauté

Comment le Japon a influencé notre routine beauté

Au Japon, on ne badine pas avec la beauté !

La beauté légendaire des japonaises et leurs secrets pour garder un grain de peau parfait nous fascinent toujours autant.

Le culte de la beauté est omniprésent et a traversé les ères. Les rituels de beauté, les soins et la quête d’une peau parfaite sont l’empreinte de plus de 1400 ans d’histoire. Le respect des traditions, les gestes ancestraux ainsi que la transmission du savoir faire de maître à disciple sont toujours aussi présents.

L’exigence et l’éducation des consommatrices japonaises poussent les marques à toujours aller plus loin en matière de qualité, d’innovation, de technologie et d’efficacité tout en gardant cet esprit authentique et traditionnel. La clé du succès des produits de beauté nippons tient à la combinaison de ce savoir faire ancestral, à l’intransigeance en matière de qualité et à l’innovation permanente. De ce fait, le Japon est très vite devenu un modèle et un lanceur de tendances au delà des ses frontières.

Bien que nous, soyons encore attachées à nos marques traditionnelles, nous nous tournons volontiers vers des produits venus d’ailleurs qui ont fait leurs preuves et qui font voyager notre vanity…


Les produits et rituels de soins que nous avons adoptés

Les rituels et les techniques de massages

Le double nettoyage : au Japon, le concept de purification et de propreté est très important et la peau doit être pure et vierge de toute impureté (sebum, cellules mortes) et agents polluants (poussière, pollution). Le double nettoyage a été instauré par les Geishas du XVIIe siècle dont les fards rouges et blancs résistaient à l’eau de riz utilisée à ce moment pour se nettoyer. Le gras attirant le gras, elles ont donc inclus l’huile de camélia dans leur routine de démaquillage pour ses vertus nourrissantes et adoucissantes. Une fois les fards dissous à l’huile, elles devaient parfaire leur démaquillage en utilisant de l’eau de riz ou la poudre de haricot rouge pour laver la peau en profondeur.

L’art du Saho ou layering : prendre soin de sa peau pour la rendre soyeuse, douce et lumineuse est une gestuelle ancestrale datant du XVIIè siècle. Le Saho qui signifie superposition en japonais, est une routine de soins qui s’est transmise de générations en générations visant à multiplier les couches de produits sur la peau dans le but de la rendre plus belle.

Le brushing face care :  il s’agit d’une nouvelle technique de nettoyage du visage au pinceau, élégante et douce. Le brushing face care est une gestuelle qui date du XIXè siècle née à Kumano, le berceau des artisans de pinceaux traditionnels japonais destinés à la calligraphie et au maquillage. Les Maikos, apprenties Geishas, se sont inspirées du rituel de la cérémonie du thé pour ce nouveau concept de nettoyage du visage.

Le shiatsu ou digitopression : Shia (doigt) Tsu (pression) est une thérapie de pression des doigts sur les points énergétiques du visage et du corps afin de rééquilibrer le Ki (l’énergie qui circule) dont les origines (Anma) remontent à 900.

L’art du Kobido : Ko (ancestral) bi (beauté) do (voie), ou lifting naturel japonais. Ce massage liftant est né au XVe siècle, à la demande de l’impératrice de l’époque qui se souciait beaucoup du pouvoir de rester jeune.

Le Reiki : Rei (esprit) Ki (énergie) fondé au 19e siècle par le Maître Mikao Usui (Maître de méditation japonais) , soins de méditation et énergétique par appositions des mains sur tout le corps visant à soulager les souffrances et le bien-être mental.

Bihaku (beauté blanche) : le culte de la peau blanche apparu au Ve siècle se traduit aujourd’hui par la prise de conscience de protection de la peau contre les méfaits des UV. Un teint clair, lumineux sans tâches est un code de beauté qui est parvenu jusqu’en Occident. Les premiers à avoir investigué sur le moyen de se protéger des rayons UV sont les laborantins de Shiseido en 1915.


Les produits qui sont entrés dans notre vanity


La poudre nettoyante : tendance en France depuis plusieurs mois, la poudre nettoyante pour le visage ou le corps fait parler d’elle dans nos magasines préférés. Les japonais utilisent les matières premières telles que les poudres de riz ou de haricots rouges pour se nettoyer depuis plus de 1500 ans ! Dès 1906, Club cosmetics a pensé à commercialiser le premier savon nettoyant en poudre composé d’amidon de blé, de pomme de terre et de poudre de lait.


L’huile démaquillante: La méthode du démaquillage à l’huile date du XVIIe S au Japon. Les Geishas se couvraient le visage de couleur blanche et avaient pour habitude de retirer leurs fards tenaces (rouge des lèvres et des joues, noir des yeux, blanc du visage) avec l’huile de camélia qui permet un démaquillage beaucoup plus doux et efficace que le savon ou tout autre ingrédient de l’époque. C’est en 1967 que Shu Uemura, a repris cette méthode de démaquillage ancestrale pour commercialiser la première huile démaquillante sous le nom de Unmask; puis, ce fut au tour de DHC en 1980 avec sa célèbre Deep cleansing oil.


Le masque en tissu : développé par SKII en 1981 et inspiré des rituels de soins des Geishas, le masque en tissu a révolutionné le monde de la beauté. Afin de faire pénétrer leur crème, les geishas recouvraient leur visage de linges chauds et humides. Qu’ils soient en fibre, cellulose, coton, ou pulpe de coco, ils sont toujours imbibés ou infusés dans un cocktail d’ingrédients actifs généralement hydratants ou traitants d’une problématique de peau. L’effet d’occlusion entre la peau et le masque permet aux ingrédients de ne pas s’évaporer et ainsi de mieux pénétrer.


L’acide hyaluronique à usage cosmétique : à l’origine utilisé pour la chirurgie ophtalmique, c’est un puissant hydratant qui comble les espaces inter-cellulaires et participe à l’hydratation et la cohésion des tissus cutanés. Nous devons cette introduction de concentré hydratant dans nos produits de soins au laboratoire Pola Cosmetics qui a été le premier à introduire l’acide hyaluronique dans les soins cosmétiques en 1982.



La poudre correctrice de teint : après un millénaire de teint blanchi à la poudre de riz, les japonaises (exception des Geishas) se mettent à l’heure occidentale avec l’introduction du maquillage couleur chair. Soucieuses d’un teint parfait sans défauts, dès 1917, Shiseido concoit un éventail de 7 couleurs de poudres « Rainbow face powder » pour améliorer la tonalité de chaque problématique de teint. La palette se décline en pastels de rose, mauve, bleu, vert, jaune, orange et blanc.


La crème protectrice UV : Uvioline, première crème de protection solaire élaborée par Shiseido en 1923. La crème Uviolin a été pensée dès 1915, influencée par la quête japonaise de la peau blanche (bihaku) et conscients des méfaits des rayons sur la peau, a poussé les chercheurs à trouver une formulation qui protégerait la peau des UV et qui préserverait ainsi la couleur claire de l’épiderme.  C’en enfin en 1972, lors d’une conférence internationale sur la lumière et la peau que Shiseido a pointé le doigt sur les dangers que le soleil pouvait avoir sur la peau.



Le pinceau Kabuki : ce pinceau tire son nom du théâtre japonais traditionnel Kabuki. Depuis le XVIIe siècle, Il est utilisé pour déposer uniformément la poudre de riz blanche sur tout le visage des acteurs. Ce pinceau large, court et rond aux poils naturels très souples a la spécificité de prélever et de déposer de la poudre avec précision dans les moindres recoins du visage. Il est utilisé pour l’application des poudres, blushs, et des fonds de teint poudres. Le résultat est net, naturel et mat.



€™éponge konjac : Le konjac ou Konnyaku en japonais, est une plante dont le rhizome est consommé et utilisé dans la pharmacopée traditionnelle chinoise et japonaise depuis plus de 1500 ans pour traiter le cancer et le diabète. Son détournement en éponge date de plus de 100 ans Japon. Fabriquée depuis ses fibres mélangées avec de l’argile ou d’autres ingrédients, elle était utilisée pour le bain des nourrissons pour sa douceur et sa neutralité. Noire, verte, au charbon, au thé vert ou encore au yuzu, on ne compte plus le nombre de marques qui se sont appropriées la petite éponge Konjac.



Le papier matifiant : (Aburatorigami) papier traditionnel japonais utilisé dès le IXe siècle par les artisans d’or qui s’en servaient pour protéger les feuilles d’or de l’humidité destinées à la construction des paravents et des temples. C’est au XVIIe siècle que le papier connu un vif succès auprès des acteurs du théâtre Kabuki et des Geishas qui pouvaient enfin garder leur maquillage intact pendant leurs représentations en absorbant l’excès de sébum et la transpiration. Le premier artisan à commercialiser ces feuilles pour l’usage cosmétique est Yojiya en 1904. Aujourd’hui, le papier absorbant est fabriqué à base de feuille de chanvre de Manille, réputée pour leur résistance et qualités d’absorptions.



€™essence de soin : concept marketing lancé en 1980 par SKII dans le but de commercialiser son essence de soin Secret KeyII au Pitera, une recette issue de la fermentation du riz qui hydrate et pénètre au cœur de la peau. L’essence cosmétique est de texture visqueuse, légèrement moins concentrée que le sérum. Elle s’applique après la lotion et avant le sérum. C’est un pré-soin qui permet d’hydrater et de mieux faire pénétrer les principes actifs des produits suivants.


  Sources

Miyako fûzoku keshôden (Le Guide de la beauté dans la capitale), •Genji monogatari Le dit du Genji •Pola research instute of cosmetics •Sites corporate des marques citées dans cet ouvrage •Wikipedia

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